auraumanie folie\'s

Cette semaine, ayant un pneu crevé et n'ayant pas le temps de le faire réparer, je prends le RER pour aller travailler.

Avant de prendre mon train, je me suis arrêtée à mon kiosque à journaux habituel. Après avoir longuement hésité, j’ai jeté mon dévolu sur le dernier numéro du National Géographic avec « Le monde sacré des Mayas » en couverture.

Je trouve une place assise et m’apprête à lire mon magazine quand le type assis derrière moi vient se poser en face de moi.

Jusque là, rien de surprenant sauf que ce monsieur annonce en chuchotant « C’est les extra-terrestres ! ». Je lève le nez, le regarde pour voir à qui il s’adresse en essayant de détecter une éventuelle oreillette. C’est vrai, avec les téléphones portables on donne souvent l’impression de parler tout seul ! Mais non, pas d’oreillette, pas de cordon dépassant de ses oreilles. Je tente un discret « C’est à moi que vous parlez ? ». J’aurais mieux fait de me taire et de garder les yeux rivés sur le joli lion en noir et blanc du sommaire.

Le monsieur me répond que oui et part dans un long monologue sur le fait que « Les Mayas ne peuvent pas avoir construit toutes ces cités seuls et que seuls des extra-terrestres plus évolués que nous on pu le faire et que si la civilisation Maya a disparue c’est parce que lorsque les extra-terrestres sont revenus et qu’ils ont assistés aux sacrifices qu’ils pratiquaient, ils ont décidé que les humains ne valaient pas la peine qu’on leur vienne en aide et que c’est ce qui risque de nous arriver si jamais ils reviennent car tous comme les Mayas ont précipité leur extinction nous les hommes courrons à notre propre perte car nous sommes des barbares assassins et pollueurs ! »

Amen ! Tout cela débité aussi rapidement que s’il tirait avec une arme automatique, sans reprendre son souffle, sans faire de pause et en clignant à peine des yeux.

Heureusement pour moi, le trajet entre Cergy le Haut et Cergy Saint Christophe est très court ; car ces 3 minutes furent tout simplement terrifiantes. Je m’attendais presque à voir de la bave sortir de la bouche de cet inconnu.

Moi je dis que les transports en commun, parfois ça craint du boudin !